Faaite (3)

Ce matin c'est le départ pour le "secteur" , c'est la cocoteraie située de l'autre coté de l'atoll , ou est prélevée la noix de coco qui est transformée en coprah (l'intérieur séché et mis sous sac). Chaque famille a sa propriété privée , nous allons donc sur la parcelle de la famille de Tautu .

Tautu n'a plus son bateau , il l'a prêté à son cousin , qu'à cela ne tienne , c'est le voisin qui prêtera le sien !

On embarque les bagages dans le pick up de la voisine d'en face pour aller jusqu'au quai et hop , tous le monde dans le bateau !

Nous partons  chez Tautu pour faire le plein d'essence (qui se vend par fût et arrive par bateau 1 fois par mois sur le Kura Ora ).

Justement il est là le Kura Ora !!!on le dirait échoué sur le récif , mais en réalité il mouille dans la passe et des baleinières font les trajets pour décharger les colis .

Pendant que les hommes gèrent le plein , les enfants trouvent une activité : Nao apprend le Ukulélé avec Nohoraye le fils de Tautu , les petits jouent du djembé avec papi Pierrot ou font de la balançoire .

Allez , c'est parti pour 1H de bateau cheveux au vent à travers le grand lagon de Faaite ! les enfants tombent rapidement dans le sommeil ...ça me rappelle de vieux souvenirs d'endormissement express dans le hors bord quand j'étais petite dans le golfe du Morbihan !

Nous sommes arrivés ! vous avez demandé le Paradis ? et bien nous y sommes  :

Les enfants ont très faim , grâce à Tautu  nous improvisons avec les moyens du bord : et hop la coco fraîche pour se caler et l'eau de coco pour se désaltérer.

Bon , maintenant il faut penser au repas de ce soir ... allez allez , on file sur le récif pour la pêche au filet  ! A peine le filet déployé qu'une bonne vingtaine de perroquets se prennent dedans ! il faudra les trier pour ne garder que les plus gros ! on appelle ça une pêche miraculeuse non ?

Il paraît que les joues de Perroquet se mangent crues ... nous testons mais demeurons peu convaincus !

Retour au campement .

Ce soir c'est poisson en barquettes ! Olivier prépare les cocos pour les pièges à kavéo ...

Il fait bon ... on se pause , même la vaisselle pour 13 dans le lagon n'est pas pesante .




































La nuit tombe vers 18H , en guise d'ampoule pour nous éclairer, nous allumons un grand feu ... quel bonheur !!!

A la nuit tombée nous couchons nos petits pendant que les hommes partent aux kavéos (crabes de cocotier ) . C'est une activité réservée aux hommes dans cette société très traditionnelle (ou nous devons nous baigner habillées d'un paréo par exemple ).
Le kavéo est très dangereux , si on ne le saisi pas correctement il sectionne un doigt dans la seconde ! ce crabe utilise ses pinces pour casser la coco et se nourrir de ce qu'elle renferme ...quand on sait combien il est difficile de casser une noix de coco , on comprend la puissance de la bestiole !

C'est l'heure de se coucher ...sur le corail concassé , isolés du sol par un simple peue (une natte) et un drap , pour le reste , il fait tellement chaud qu'un tee shirt et un paréo ou un short suffiront amplement ! la cabane en tôle nous assure une protection contre la pluie , mais les courageux Tautu et Noroaye préfèreront dormir à la belle étoile , faisant fi de petites averses nocturnes !